Six motos, trois véhicules et des uniformes, c’est le don qu’a reçu la Police frontalière au cours d’une cérémonie officielle organisée en son local à Tabarre. Cette distribution, visant à renforcer le déploiement et les capacités opérationnelles de la POLIFRONT à Anse-à-Pitre, a été effectuée en présence notamment du directeur de la POLIFRONT, Marc Justin, du chef de mission de l’OIM, Giusseppe Loprete, de la chargée d’affaires de l’ambassade des États-Unis, Robin Diallo, de l’ambassadeur du Canada, André Frénette, et du directeur de cabinet du DG de la Police nationale d’Haïti, Jean Miguelite Maximé.
Le responsable de la Police frontalière, Marc Justin, a indiqué que ce don permettra à son unité de lutter entre autres contre la traite des personnes, les trafics de drogue, d’armes et de munitions, et la contrebande sur la frontière haïtiano-dominicaine au niveau de l’Anse-à-Pitre. Parallèlement, il en a profité pour attirer l’attention sur la nécessité de contrôler la frontière car, selon lui, les criminels cherchent souvent les zones non contrôlées pour mener leurs activités. Il rassure que la POLIFRONT est « plus que jamais motivée dans la lutte contre la criminalité organisée et transnationale ».
Prenant la parole en la circonstance, le chef de mission de l’OIM, Giussepe Loprete, a remercié la PROLIFRONT qui a déjà saisi plus de 20 kilos de drogue, 60 camions de contrebande et analysé près de 120 cas suspects de traite. Il a réitéré le soutien de l’OIM à la PNH. Pour sa part, la chargée d’affaires de l’ambassade des États-Unis, Robin Diallo, a avoué que son pays est « impressionné par les résultats des travaux de la POLIFRONT au cours de sa première année de déploiement » et a affirmé par ailleurs que la lutte transnationale est un effort à long terme. Selon ses déclarations, les États-Unis examinent la possibilité d’une collaboration avec l’OIM pour renforcer la PNH à Malpasse et à Belladère. L’ambassadeur canadien, André Frenette, qui se dit fier d’appuyer ce projet qui vise à renforcer la capacité de la POLIFRONT à faire respecter la loi, à reconnaitre les droits et les besoins particuliers de migrants, encourage les autorités haïtiennes à fournir un appui aussi pour continuer les déploiements de la POLIFRONT sur tous les points frontaliers.
Empêché, le directeur général de la police, Michel-Ange Gédéon, se faisait représenter par son directeur de cabinet, Jean Miguelite Maximé. Après avoir remercié les partenaires, Jean Miguelite Maximé a conseillé les agents de la POLIFRONT de faire bon usage de ces équipements et de réaliser leur travail avec professionnalisme en respectant les droits de la personne.