La cérémonie s’est tenue à la Primature, en présence du ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), Pierre Josué Agénor Cadet, du ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la citoyenneté et du patriotisme, Guy André Junior François, des parents et professeurs qui accompagnent les gagnants, en majorité des filles.
L’idéal dessalinien qui nous renvoie à la culture des valeurs de solidarité, d’unité, du vivre-ensemble et d’inclusion sociale, a été le thème central auquel les élèves du secondaire du pays ont pu concourir à l’occasion du 17 octobre, date charnière dans l’histoire de la République.
Les concurrents ont obtenu des notes satisfaisantes allant de 60 à 90 sur 100. Ils ont été vivement félicités et ont reçu des cadeaux, comprenant des ordinateurs, des tablettes numériques et de bien d’autres primes.
Des mots d’encouragement
Prenant la parole tour à tour, le chef de cabinet du Premier ministre, Jimmy Albert, le ministre Cadet et son collègue ministre délégué, ont félicité les jeunes pour la dimension de leur talent et leur savoir. Ils les ont encouragés à aller au-delà de leurs prouesses.
Ces officiels qui n’avaient presque plus les mots pour congratuler ces jeunes, tenant compte du travail qualitatif qu’ils ont fourni, disent avoir pensé que la jeunesse d’aujourd’hui a besoin de se baigner dans le bassin des bonnes pratiques, loin de la débauche, de l’oisiveté et de la délinquance.
La lauréate des lauréats, soulignons-le, Mlle Christina Jean-Louis, élève du secondaire 4 au lycée du Cent cinquantenaire, communément appelé « Lycée des jeunes filles », a obtenu la note de 90 points sur 100 pour la justesse, la forme et le fond de son texte.
Dans son discours de circonstance qui a retenu l’attention de tous, y compris les officiels ébahis quant à la qualité et la profondeur du texte, Christina Jean-Louis a attiré l’attention sur l’idéal dessalinien qui était, dit-elle, la « justice sociale dans un État fort ». Ce que nous cherchons encore aujourd’hui dans ce pays, regrette la demoiselle qui était bien encadrée par sa sœur jumelle.
Christina qui parlait avec brio aux noms des 40 lauréats, à raison de quatre (4) par département, a plaidé en passant pour la reconstruction d’une nouvelle nation basée sur l’inclusion sociale.
Les sujets proposés et les critères du concours
« En quoi la pensée de Dessalines relative à l’impérieuse nécessité d’inclure tous les Haïtiens est-elle toujours d’actualité ? » ; Les exigences de développement d’Haïti en 2018 peuvent-elles trouver un ancrage dans la pensée et les actions de Toussaint Louverture, Alexandre Pétion, Jean-Jacques Dessalines et Henri Christophe ? », tels ont été en effet les deux sujets au choix proposés par le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle à travers la Direction de l’enseignement secondaire (DES), dirigée par Maxime Mésilas.
Ces sujets tirés du thème qui a été retenu cette année pour la commémoration du 17 octobre à savoir : « Dessalines, l’impérieuse nécessité de l’inclusion de tous les Haïtiens » devaient être traités en créole ou en français.
Il s’agissait pour les organisateurs de donner un éclat particulier par une forte implication de la jeunesse dans la commémoration de l’assassinat de l’Empereur Jacques 1er, à la demande des plus hautes autorités du pays, a souligné le coordonnateur du dossier, Guy Serge Pompilus, fils de l’éminent littérateur haïtien, Pradel Pompilus.
Texte : Alix Laroche
Photo : Sadrac Théodore