L’agence Bloomberg a rendu public, le 24 février 2019, son rapport 2019 sur les nations les plus saines au monde. Sur 169 pays, Haïti se figure dans le top 30 des pires élèves au monde de ce classement et finit en dernier en Amérique.
L’indice de Bloomberg, selon les explications de l’agence, classe les nations en fonction de variables telles que l’espérance de vie tout en imposant des pénalités pour des risques tels que le tabagisme et l’obésité. Il prend également en compte des facteurs environnementaux, notamment l’accès à l’eau potable et à l’assainissement.
Pour l’édition 2019 de ce rapport qui classe 169 États de l’Organisation mondiale de santé (OMS) ayant répondu aux critères, Haïti figure dans le top 30 des pays au monde avec la pire santé, accompagné de pays comme l’Afghanistan et le Yémen. D’un autre côté, le pays se positionne en queue de peloton en Amérique.
Le Canada (16e) est l’unique pays de l’Amérique se retrouvant dans le top 20 des meilleurs du classement. Pour les autres pays de l’Amérique, l’on retrouve le Cuba (30e), le Chili (33e) à égalité avec le Costa-Rica (33e). Les États-Unis, de son côté, se classent en 35e position et ont reculé d’une place comparativement à 2017. Le peloton de tête est occupé par l’Espagne (1er), suivi de l’Italie et de l’Islande. Le Japon, premier pays non européen du classement se retrouve en 4e position.
En ce qui a trait à l’Espagne qui a détrôné l’Italie pour devenir premier en 2019, l’agence raconte que les habitudes alimentaires ont joué un rôle dans la santé de ces pays. « Les chercheurs estiment que les habitudes alimentaires peuvent fournir des indices sur l’état de santé de l’Espagne et de l’Italie, car un régime méditerranéen, complété par de l’huile d’olive extra-vierge ou des noix, présentait un taux d’événements cardiovasculaires majeurs plus faible que celui associé à un régime allégé », précise l’agence.
Sur les systèmes et des politiques de santé en Espagne en 2018, l’observatoire européen laisse savoir, selon l’agence, que « les soins primaires sont essentiellement fournis par des prestataires de services publics, des médecins de famille spécialisés et des infirmières auxiliaires, qui fournissent des services de prévention aux enfants, aux femmes et aux patients âgés, ainsi que des soins actifs et chroniques ».
En Haïti, la disponibilité des ressources humaines pour la prestation des services publics reste précaire malgré le nombre élevé de personne compétente se trouvant en situation de chômage. Selon les résultats préliminaires de la deuxième Évaluation des prestations des services de soin de santé (EPSSS) 2017-2018, les différentes institutions sanitaires ont mis au service de la population un total de 19 195 prestataires : le personnel infirmier 8 202, les personnels médicaux 3 354 personnes. Le personnel communautaire, de son côté, est composé de 3 972 agents.
Il faut se le rappeler, selon les spécialistes en santé, le nombre de professionnels de santé disponibles pour la santé de plus de dix millions d’Haïtiens reste toutefois insuffisant. Et pour plusieurs gens, le pays ne fait que récolter le résultat de la mauvaise gouvernance.
Wisly Bernard Jean-Baptiste
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