« Eprouvés mais pas délaissés…, mon engagement envers les familles reste pour moi une priorité », a déclaré le président de la République sur son compte Twitter. Jovenel Moïse, qui devait se trouver en Arménie pour prendre part au 17e Sommet de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), a décidé de rester au pays pour coordonner l’aide aux victimes du tremblement de terre qui a frappé les départements du Nord, du Nord-Ouest et de l’Artibonite samedi dernier.
« Nan moman difisil sa a, moun depatman Nòdwès bezwen plis pase avan sipò pouvwa santral la ; pou rezon sa gouvènman an, a travè FAES, ap distribye kit alimantè nan tout zòn ki te frape yo, annatandan gwo pwojè devlopman yo rive », a promis Jovenel Moïse. Selon lui, pour améliorer la qualité des services après le séisme, le gouvernement répare l’hôpital de Port-de-Paix, l’une des zones les plus touchées par le tremblement de terre.
« Je tiens à remercier la communauté internationale pour la sympathie et le soutien manifestés après le séisme du 6 octobre 2018. Haïti est sensible à l’esprit de solidarité exprimé, en pareille circonstance, par les gouvernements et les organisations du monde entier », a écrit mardi Jovenel Moïse sur son compte Twitter.
Selon Pierre Antoine Louis, conseiller spécial du chef de l’État, le président n’a pas pu se rendre en Arménie. Toutefois, le ministre des Affaires étrangères, Bocchit Edmond est, actuellement en Arménie pour représenter Haïti à ce 17e sommet de l’OIF.
Dans son allocution, le chancelier haïtien a déclaré et nous citons : « Je voudrais profiter de l’occasion qui m’est offerte pour exprimer, au nom du peuple et du gouvernement haïtiens, ma gratitude à toutes les délégations qui ont manifesté leur solidarité avec mon pays suite au tremblement de terre survenu samedi dernier dans le Nord et le Nord-Ouest d’Haïti ayant provoqué la mort de plus d’une dizaine de compatriotes et des centaines de blessés sans compter les dégâts matériels considérables. »
Ensuite, Bocchit Edmond a indiqué que « ce drame, qui a réveillé des souvenirs si douloureux du terrible séisme de 2010 pour le peuple haïtien, de même que le passage régulier de cyclones de plus en plus dévastateurs, notamment dans la région Caraïbe, nous rappellent à quel point nous sommes vulnérables devant de tels phénomènes naturels et nous démontrent plus que jamais la nécessité de définir des mécanismes de gestion collective de ces situations afin d’appuyer efficacement les États, particulièrement ceux en situation de grande vulnérabilité quand ils font face à ces adversités. »
Il en a profité pour revenir sur une partie du discours de Jovenel Moïse à la 73e Assemblée générale de l’ONU en septembre dernier à New York dans lequel le président haïtien avait fait remarquer que les pays insulaires comme Haïti sont les premières victimes des gaz à effet de serre des grands pays industrialisés.
Ce 17e Sommet de l’OIF est aussi et surtout l’occasion pour les pays membres de l’organisation de désigner une remplaçante à Michaëlle Jean, candidate à sa propre succession face à une certaine Louise Mushikiwabo, ministre des Affaires étrangères du Rwanda, qui a déjà l’appui de la France, du Canada et de l’Union africaine.
« En principe, la République d’Haïti supporte Michaëlle Jean », avait confié mercredi dernier au Nouvelliste le ministre des Affaires étrangères, Bocchit Edmond. Contacté le mardi 9 octobre par le journal depuis l’Arménie, le chancelier confirme qu’Haïti maintient sa position en faveur de Madame Jean qui voit sa chance de briguer un second mandat de quatre ans à l’OIF s’amenuiser de plus en plus.