À l’approche d’une grande mobilisation populaire prévue le 18 novembre pour exiger que la lumière soit faite sur l’utilisation du fonds PetroCaribe, la coordonnatrice de Fanmi Lavalas montre toute sa détermination à renverser le pouvoir en place.
« Le pays vit un moment spécial dans son histoire de peuple. Toute la population est mobilisée. Le peuple décide de prendre en main son destin », a lâché la coordonnatrice de Fanmi Lavalas à l’issue d’une conférence de presse se tenant dans les locaux de la fondation.
Pour la candidate à la présidence de 2016, la conclusion est claire, ce système obsolète arrive à son terme. « Fanmi Lavalas félicite tous les Haïtiens qui allument le flambeau de la mobilisation pour qu’ensemble, ils renversent ce régime esclavagiste », a martelé Maryse Narcisse.
« Cette libération totale est possible. Nous sommes plus près de l’objectif », a avancé le docteur Maryse Narcisse, qui dit supporter la revendication de la majorité populaire qui se mobilise à travers les rues.
« Toutes les valeurs de la nation tombent en disgrâce. Cet État s’achemine vers la répression féroce. La corruption et l’impunité transforment le concept PetroConscience en ‘’Petrodechoukay’’ », a déclaré la coordonnatrice de Fanmi Lavalas.
Elle croit dur comme fer que le moment est venu pour que les revendications de la majorité soient satisfaites. « Le peuple exige un autre pays, une autre forme de gouvernance », a balancé Mme Narcisse, rappelant une fois de plus que le parti Fanmi Lavalas reste solidaire du peuple haïtien en quête de ce changement.
Fanmi Lavalas propose un gouvernement de transition
Dans une note de presse, l’organisation politique Fanmi Lavalas plaide pour la mise en place d’un exécutif et d’un gouvernement de salut public capables d’assurer une transition de trente-six mois. La structure politique propose que ce gouvernement de transition / salut public soit composé de personnalités crédibles, engagées dans la lutte contre l’exclusion et la corruption et qui partagent l’introduction d’un nouveau mode de gouvernance et de gestion de l’espace économique et politique.
« Organiser le nécessaire dialogue national ; une assemblée constituante pour une nouvelle charte fondamentale ; créer les conditions permettant la réalisation du procès PetroCaribe ; prendre toutes les dispositions pour réviser la loi électorale et appointer un nouveau Conseil électoral devant réaliser les élections qui clôtureront la période de transition », ce sont entre autres missions auxquelles ladite transition devrait répondre, soumet l’organisation politique Fanmi Lavalas comme proposition.
D’après les membres de cette structure politique, les conditions pour un nouveau départ qui doivent remettre le pays sur les rails sont la démission de Jovenel Moïse et celle du gouvernement Céant. « Aucune solution cosmétique ne peut offrir des avantages efficaces et durables à la résolution de la crise dans laquelle nous sommes plongés », peut-on lire dans la note.