A la suite de l’annonce, le 15 novembre dernier, des discours sélectionnés par le jury après délibération pour la finale, Me Nathan Laguerre a su qu’il allait se mesurer à Marie-Hélène Jeandin du barreau de Genève, Camille Ouarnac du barreau de Toulouse, Audrey Despotin du barreau de Bruxelles, Henry Kouokam du barreau du Cameroun, Emiphe Munganga Cishugi du barreau de Kinshasa Gombe, Pauline Longchampt du barreau de Paris et Kafui Amekoudi du barreau du Togo.
Pour gagner ce titre, Me Nathan Laguerre a défendu le cas de Saif-Ul-Mulook, l’avocat de la Pakistanaise chrétienne, Asia Bibi, condamnée à mort pour blasphème puis acquittée. Cet homme de loi a affirmé avoir quitté son pays pour les Pays-Bas sous la contrainte de l’ONU et de l’UE, qui craignaient pour sa sécurité.
Son prix lui a été remis officiellement ce vendredi 30 novembre lors de la rentrée solennelle du barreau de Paris par Me Martin Pradel, un avocat dudit barreau engagé dans la défense des avocats en danger dans le monde, notamment en Turquie. Emu, Me Nathan Laguerre a tenu à partager avec le journal sa “grande fiereté”. “Sur l’instant, je n’avais pas réalisé l’ampleur de ce qui s’est passé. Mais, quand j’ai vu tous les soutiens sur les réseaux sociaux notamment, c’est à ce moment que je me suis rendu compte que je venais de réaliser quelque chose de grand pour le pays” a-t-il déclaré. Pour lui, cette victoire est celle “de tous les haïtiens indistinctement”.
Par ailleurs, il est à souligner que Me Nathan Laguerre n’est pas à son coup d’essai. En effet, il a remporté, en 2016, le concours de plaidoirie organisé par le barreau de Port-au-Prince et finaliste du concours d’art oratoire et d’éloquence organisé par la CIB à Yaoundé.