Il y a huit ans, le 19 octobre 2010, les premiers cas de choléra étaient découverts en Haïti. Un an plus tard, plus de 6 500 morts et quelque 450 000 personnes touchées par la maladie étaient recensés dans le pays. Au total, entre 2010 et 2018, environ dix mille personnes sont mortes du choléra et 800 000 en sont victimes après avoir été contaminés par le vibrio cholerae, microbe responsable de l’épidémie de choléra en Haïti. Il a fallu attendre l’été 2016, soit six ans plus tard, pour que les Nations unies, par le biais de son secrétaire général d’alors, Ban Ki moon, reconnaissent enfin leur responsabilité dans l’introduction de cette épidémie en Haïti.
Après avoir provoqué un buzz médiatique en dénonçant « L’échec de l’aide internationale » en Haïti, le Brésilien a fait choix de maître Mario Joseph, directeur du Bureau des avocats internationaux (BAI), un cabinet d’avocats qui lutte pour le dédommagement des victimes de l’épidémie de choléra, et du professeur Jean Hugues Henrys, doyen de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université Notre-Dame d’Haïti (UNDH), pour préfacer son ouvrage qui va lever le voile sur ce grand malaise post-séisme. La postface a été confiée à Brian Concannon Jr, directeur exécutif de l’Institut pour la justice et la démocratie en Haïti (IJDH).
Alors que les victimes de l’épidémie de choléra continuent à exercer la pression sur l’ONU pour obtenir réparation, l’auteur propose une historicité d’Haïti et de l’épidémie, décortique les faits, expose les conséquences tant pour les victimes humaines que les dommages moraux et matériels collectifs enregistrés depuis l’introduction de la maladie dans le pays.
Dans le quatrième chapitre, Seitenfus ne met pas de gants pour fustiger « l’imposture des Nations unies » qui ont toutes les peines du monde à délier les cordons de la bourse pour qu’Haïti réponde à cette épidémie ayant semé le deuil dans moult familles haïtiennes. Grand pourfendeur des acteurs de la communauté internationale, responsables selon lui des échecs et déceptions de l’aide internationale en Haïti, le professeur Seitenfus analyse à l’aune droit les opérations de maintien de la paix des Nations unies tout en revenant sur la responsabilité légale de l’organisation.
Les passionnés de diplomatie et de relations internationales auront à cœur, une fois le volume disponible dans les librairies de Port-au-Prince, de découvrir, au-delà des solutions proposées, le sort réservé par l’auteur à Haïti. Va-t-il pointer du doigt l’État haïtien qui, en l’espace d’une décennie environ, n’a pas pu arriver à donner une réponse adéquate à ce problème de santé publique ? L’État haïtien, selon le livre « L’échec de l’aide internationale à Haïti : Dilemmes et égarements » était un État rabaissé, blessé dans sa dignité, humilié tandis que les dirigeants haïtiens étaient stigmatisés et infantilisés par le club des grandes puissances.
Cerise sur le gâteau, le professeur Ricardo Seitenfus sera dans nos murs du 16 au 21 décembre 2018 pour le lancement de son livre. Aux Gonaïves, dans la journée du 16, il prendra part à la foire de Noël (10h-3h) et animera en début de soirée une causerie au Centre culturel L’Amaranthe. De retour à Port-au-Prince, l’auteur enchainera les ventes signatures en différents endroits de l’aire métropolitaine en entamant son périple le 17 décembre dans les locaux de la C3 Éditions, sis à Delmas 31. Le lendemain 18, de 10h a.m. à 5h p.m., il sera en signature à l’hôtel Le Plaza. Le 19 décembre, Seitenfus donnera rendez-vous à ses lecteurs de 10h à 12h au collège Excelsior de Delmas et de 2h à 5h à l’Institution Nouvelle Source de Tabarre pour une causerie ainsi qu’une séance de vente-signature. Il poursuivra sa tournée au MUPANAH le 20 décembre de 10h à 5h avant de boucler la boucle le 21 décembre dans les locaux de la C3 Éditions pour une dernière journée de vente-signature.